Né en 1978 dans le département de Tochigi, Chiba Masaya s’installe dans la capitale pour poursuivre des études de philosophie à l’Université de Tokyo. À la suite de son séjour d’études à l’Université Paris X et à l’ENS, il soutient son doctorat dans la même Université de Tokyo.

Actuellement professeur à l’Université Ritsumeikan à Kyoto, il s’attache à développer une philosophie qui vise à reconstruire le concept de finitude, en prenant pour point de départ ses recherches sur le poststructuralisme français. Son premier ouvrage de philosophie qui reprend sa thèse, Ugokisugiteha ikenai : Gilles Deleuze to seisei henka no tetsugaku (Il ne faut pas trop bouger – Gilles Deleuze et la philosophie du devenir, 2013), est très favorablement accueilli. Dès lors, son activité critique porte sur les domaines les plus variés. Les textes en sont réunis dans plusieurs publications telles que Benkyō no tetsugaku : kitaru beki baka no tameni (La Philosophie de l’étude – pour les nuls à venir, 2017), Imi ga nai muimi (Les Insignifiances qui n’exigent pas de sens, 2018), America kikō (Le Voyage en Amérique, 2019) ou Twitter tetsugaku : betsu no shikata de (La Twitter-philosophie – une autre façon de s’y prendre, 2020).

Il se lance également dans le champ littéraire et obtient en 2019 le prix Noma des nouveaux écrivains pour son premier roman Deadline. En 2021, son second roman Overheat est retenu pour le prix Akutagawa et le prix Kawabata est décerné à la présente et première nouvelle Magic Mirror (anglais de fabrication japonaise désignant les miroirs sans tain). 


Octobre 2021
Crédit photo : © Shinchosha