Kikuchi Kan (1888-1948), romancier et dramaturge, est né à Takamatsu, ville de Shikoku. Il est diplômé de la section de littérature anglaise de l’université de Kyōto.

Au Premier Lycée de Tōkyō, il s’était lié d’amitié avec Akutagawa Ryūnosuke. En 1914, il devient membre de la revue Shinshichō (nouveaux courants de pensée) et publie des pièces de théâtre ; mais c’est grâce à ses nouvelles, dont « Mumei sakka no nikki » (le journal d’un écrivain inconnu), qu’il voit sa renommée s’affirmer. En 1923, il fonde la revue Bungei shunjū (annales littéraires), qui n’a jamais cessé d’être l’un des principaux mensuels japonais. En 1935, il crée le prix Akutagawa (« littérature pure ») et le prix Naoki (« littérature de divertissement ») qui continuent aujourd’hui encore de consacrer deux fois par an (en janvier et en juillet) des talents littéraires.

Le texte présenté ici a été publié en juillet 1920, dans la revue d’intérêt général Kaizō (reconstruction), d’obédience de gauche, fondée en 1919, dont la publication a pris fin en 1955.


Présentation par Élisabeth Suetsugu, juillet 2021