Yang Yi est née en 1964 à Harbin en Chine. Elle vit et enseigne au Japon. Elle écrit en japonais, langue apprise à l’âge adulte.

Après ses études à l’Université de jeunes filles d’Ochanomizu, elle exerce différents métiers en entreprise, dans le journalisme et dans l’enseignement. Elle se met à écrire en 2005. En 2007, elle remporte le prix du premier roman de la revue Bungakukai avec La Petite Wang (Wan-chan) qui figure aussi dans la liste des œuvres en lice pour le prix Akutagawa. Le texte présenté ici est le chapitre II de ce roman.

Elle a notamment publié :

  • Toki ga nijimu asa (Un matin où le temps s’estompe, 2008, Éditions Bungeishunju) 
  • Kingyō seikatsu (La vie des poissons rouges, 2009, Éditions Bungeishunju)  
  • Suki.yaki (Sukiyaki, 2009, Editions Shinchōsha)
  • Hidamari gensōkyoku (Fantaisie sur un coin de soleil, 2010, Éditions Kōdansha)

Toki ga nijimu asa qui met en scène des personnages impliqués dans les évènements de la place Tienanmen a obtenu le prix Akutagawa en 2008. C’est la première fois que ce prix a été attribué à un écrivain dont le japonais n’est pas la langue maternelle (article du Japan Times).

En marge des relations sino-japonaises et de leur mouvement de balancier entre tension et embellie, Yang Yi se penche sur les allées et venues de personnages qui ont des attaches dans les deux pays et vivent leur vie sans forcément chercher à prendre parti. Dans La Petite Wang (Wan-chan) et dans ses autres romans, elle laisse entrevoir un Japon riche mais inquiet de son avenir économique et démographique face à une Chine dont l’essor faramineux laisse de larges franges de la population sur le bord de la route.


Présentation par Catherine Ancelot, juin 2020
Crédit photo : Bungeishunju